Lancement d’une initiative européenne inédite : une alliance d’acteurs publics et privés crée l’Indice de Résilience Numérique (IRN), outil de pilotage au service de la souveraineté technologique

A l’occasion des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, un collectif d’acteurs économiques et d’experts annonce le lancement de l’Indice de Résilience Numérique (IRN), en présence de Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique ainsi que de Jean-Hervé Lorenzi, initiateur des rencontres d’Aix et président du Cercle des économistes.

L’objectif de cet outil inédit qui sera disponible dès 2026 est de donner à l’Europe une boussole concrète pour reconquérir son autonomie numérique en mesurant les dépendances et les vulnérabilités numériques.

Le collectif des premiers partenaires appelle toutes les entreprises souhaitant analyser et mieux maîtriser leur autonomie technologique à rejoindre l’initiative.

La création de cet indice est née d’un constat : le coût de la dépendance numérique de l’Europe se chiffre à 265 milliards d’euros selon le Cigref (club informatique des grandes entreprises françaises), avec une grande partie des dépenses des entreprises européennes, principalement vers les États-Unis.

Initié par David Djaïz (Ascend Partners), Yann Lechelle (Probabl) et le think tank Digital New Deal, l’indice de résilience numérique (IRN) permet de mesurer les dépendances numériques à 360° : logiciels, données, infrastructures, actifs technologiques, compétences internes, gouvernance, résilience aux chocs.

Une ambition assumée : remettre la résilience numérique au cœur de la souveraineté européenne

L’IRN est un outil opérationnel et stratégique, calibré par et pour les dirigeants, les comités des risques et les acteurs économiques, et pensé comme un référentiel de place, librement utilisable par l’ensemble des entreprises européennes dès 2026. Il sera adossé à un comité scientifique indépendant, ainsi qu’à un baromètre macroéconomique – le BSN, ou Baromètre de Souveraineté Numérique. Ce baromètre mesurera, secteur par secteur, les axes d’amélioration technologiques pour notre économie. Il nourrira par ailleurs les travaux de l’Observatoire de la souveraineté numérique annoncé en avril 2025 par la ministre Clara Chappaz (dont l’une des fonctions est de cartographier les dépendances).

Des pionniers s’engagent, des diagnostics terrain sont en cours

RTE (gestionnaire du réseau de transport d’électricité) et Docaposte (filiale numérique du groupe La Poste), entreprises pilotes de cette démarche mais également Ouest-France, Caisse des Dépôts, CMA-CGM, MAIF, SNCF, Groupe ADP, Orange : ces grandes entreprises françaises sont les premières à expérimenter l’IRN dès maintenant, dans une démarche volontariste d’entraînement du marché.

Méthodologiquement, l’analyse confronte, d’une part, 4 critères quantitatifs qui mesurent factuellement l’indépendance du système d’information de l’organisation, à trois différentes échelles (nationale, européenne, extra-européenne).

Il s’agit de :

  • la part des dépenses et achats de logiciels, licences, maintenance, et matériels alloués à des fournisseurs nationaux, européens ou extra-européens ;
  • la géolocalisation nationale, européenne et extra-européenne du stockage des données ;
  • le degré d’Openness, c’est-à-dire l’appui des systèmes numériques critiques sur des technologiques ouvertes (open source, open data, standards ouverts…) ;
  • la diversification des fournisseurs du portefeuille SI ainsi que la capacité à migrer entre fournisseurs.

D’autre part, 4 critères qualitatifs évaluent, quant à eux, la culture et l’organisation de l’entreprise vis-à-vis de ces enjeux, à travers :

  • l’appropriation managériale des risques numériques ;
  • la préparation de l’entreprise à vivre un choc / crash numérique et sa capacité de résilience ;
  • le suivi opérationnel des évolutions réglementaires liées au numérique ;
  • le niveau d’autonomie des compétences humaines propres nécessaires au développement et au maintien en conditions opérationnelles du SI.

Les premiers résultats seront connus dès l’automne 2025

Au-delà de l’élaboration de critères d’évaluation communs – ayant vocation à être universels -, l’année 2025 est dédiée à des tests de diagnostics menés au sein des premiers partenaires de la démarche. L’objectif est de renforcer la robustesse de la méthodologie, en faisant notamment évoluer les moyens d’évaluation, et de permettre l’inter-comparaison dans différents secteurs d’activités.

L’IRN se présentera sous forme de radars visuels et de rapports stratégiques pour que chaque organisation puisse se situer et agir.

Cette initiative, au service de l’intérêt général, est une approche ouverte et collective, à vocation européenne. La mise en œuvre de l’indice de résilience numérique doit permettre d’avoir une vision objective des domaines et secteurs dans lesquels les acteurs économiques et institutionnels ont, d’ores et déjà, un haut niveau de résilience numérique et, le cas échéant, ceux dans lesquels ils sont les plus exposés.

Cette démarche a également pour vocation d’offrir aux organisations les clés pour mieux piloter leur stratégie de maîtrise des risques, de dépendance économique et de résilience numérique, face aux turbulences politiques et économiques mondiales.

Clara Chappaz, ministre de l’Intelligence Artificielle et du Numérique

« Avec cette initiative, la France montre la voie. Nous voulons doter nos entreprises d’outils concrets pour reprendre en main leur destin technologique. »

Xavier Piechaczyk, président du directoire de RTE, premier partenaire de la démarche

« Notre résilience numérique est aussi critique que l’équilibre du réseau électrique. L’IRN est un levier stratégique et une priorité pour l’économie française. »

Olivier Vallet, Président directeur général de Docaposte
« L’IRN incarne l’intérêt général en faisant de la résilience numérique une priorité stratégique pour tous. »

Fabrice Bakhouche, DG de SIPA Ouest-France

« Sans souveraineté technologique, pas d’indépendance éditoriale. C’est aussi simple que cela. »

David Djaïz & Yann Lechelle

« Ce qu’on ne mesure pas, on ne le maîtrise pas. L’IRN est la première pierre d’une autonomie numérique durable.»

Arno Pons, Digital New Deal

« Le couple IRN–Baromètre permet une lecture complète de nos vulnérabilités, de l’entreprise jusqu’à l’économie nationale. »

Appel à rejoindre la dynamique : L’IRN est un commun stratégique. Toute entreprise ou institution soucieuse de reprendre le contrôle de sa stack numérique peut rejoindre l’initiative.

Les premiers à expérimenter l’indice de résilience numérique :

           

Articles similaires
Docaposte Institute sélectionné par la CANUT (Centrale d’Achat du Numérique et des Télécoms) pour déployer des formations en cybersécurité auprès de ses bénéficiaires

L’organisme de formation de Docaposte, Docaposte Institute, est retenu par la CANUT (Centrale d’Achat du Numérique et des Télécoms) en tant que mandataire principal d’un groupement momentané d’entreprises (GME) pour le lot n°7 de son accord-cadre 2024_AOO_PRESTACYB portant sur les formations en sécurité des systèmes d’information.   La CANUT propose des marchés publics simplifiés couvrant […]

Docaposte fait évoluer son identité de marque et se dote d’une nouvelle signature affirmant son engagement en faveur d’un numérique citoyen

Docaposte, référent de la confiance numérique en France et acteur industriel de la souveraineté, lance le 12 mai une campagne en média pour présenter sa nouvelle identité de marque qui réaffirme son engagement en faveur d’un numérique de confiance, souverain et au service de l’intérêt général. Cette évolution se traduit par une nouvelle signature, « Numérique […]

Docaposte lance une solution de signature électronique dédiée aux professionnels, hautement sécurisée et réalisable intégralement à distance

Docaposte lance une solution de signature électronique qualifiée eIDAS à destination des professionnels, réemployable et réalisable 100% à distance. Elle repose sur une identification et une authentification du signataire via L’Identité Numérique La Poste, première identité électronique reconnue conforme au niveau substantiel par l’ANSSI. La signature électronique qualifiée est le seul équivalent strict à la […]