Ma Nouvelle Ville présente les résultats de son étude sur les freins et motivations à la mobilité professionnelle

Menée auprès de quelques 467 salariés accompagnés partout en France entre janvier et mai 2022, l’étude tord notamment le cou aux idées reçues sur le télétravail ou encore l’exode urbain qui toucherait la France post-Covid.

Ma Nouvelle Ville, société spécialisée dans l’accompagnement à la mobilité professionnelle et géographique, dévoile les résultats de sa dernière enquête, portant sur les freins et motivations des salariés en situation de mobilité géographique.

Crise économique, sanitaire ou autres avancées technologiques ont modifié les conditions de travail et le rapport des salariés à celui-ci. Ces derniers, encouragés notamment par le développement sans précédent du télétravail auraient, selon de nombreuses études ou une certaine croyance populaire, massivement éprouvé le désir de quitter les grandes villes pour « se mettre au vert ». La situation, et c’est ce que confirme l’étude de Ma Nouvelle Ville, mérite d’être nuancée. Et pour cause, une telle mobilité géographique n’est pas si aisée et de nombreux facteurs sont à prendre en considération pour la mener à bien.

L’exode urbain n’a pas encore eu lieu

Parmi les principales idées reçues, celle que le télétravail a été l’un des principaux moteurs des envies d’ailleurs des salariés : seuls 12 % des répondants le juge comme un élément déterminant. De la même façon, la mise au vert n’arrive qu’en lointaine position dans les principales motivations des salariés avec seulement 1 répondant sur 2 l’estimant comme « importante » à leurs yeux (19 % « très importante »).

Ainsi, si le fait de trouver « un meilleur équilibre de vie » apparait globalement comme un objectif pour les salariés mobiles (83 %), c’est davantage vers des villes à taille moyenne (60 %), ou à proximité, qu’ils se tournent. Ils sont en effet 72 % à considérer les atouts de la ville (services, offre culturelle, loisirs) comme déterminants et la même proportion à avoir déclaré souhaiter réduire le temps de transport entre leur domicile et leur lieu de travail.

Ces éléments corroborent ce qui avait été observé lors de l’analyse croisée des données de Ma Nouvelle Ville et Nextories, à savoir que si les régions les plus dynamiques économiquement – l’Ile-de-France et l’Auvergne-Rhône-Alpes en tête – attirent encore et toujours majoritairement les actifs, d’autres régions – l’Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine, la région PACA ou encore les Pays-de-la-Loire – tirent désormais leur épingle. Et ce grâce à aux villes dites à taille humaine, alliant dynamisme économique et qualité de vie.

Qui plus est, si on prend l’exemple de la région francilienne, selon l’Insee, lorsque les Parisiens déménagent, ils restent majoritairement en Île-de-France ou s’installent en milieu urbain en province. La cause ? Avant tout le fait que, dans leur projet de mobilité, les citadins sont confrontés à une réalité contraignante : l’emploi, encore souvent concentré à proximité des grandes métropoles.

Emploi et logement, duo indissociable d’un projet de mobilité

Du côté des potentiels freins à la réalisation d’un projet de mobilité, le logement (76 %) est le principal. C’est donc sans surprise que les prix de l’immobilier dans la ville de destination apparaissent comme déterminant pour 68 % des sondés. L’attente d’une mutation ou d’une opportunité d’emploi (64 %) constitue le deuxième frein important.

Un lien emploi-logement qui apparait donc comme absolument nécessaire à considérer. En atteste la récente signature entre l’État et Action Logement d’une convention de partenariat visant à accompagner les mobilités professionnelles de toutes les personnes engagées vers un retour à l’emploi.

Pour Élisabeth Borne, il s’agit de « faire en sorte que l’accès au logement ne soit plus un frein pour l’accès à l’emploi. C’est une question essentielle pour les jeunes en parcours d’insertion pour qui l’hébergement ne sera plus un obstacle à leur recherche d’emploi, de même que pour les salariés en reconversion par exemple, qui pourront être accompagnés plus facilement s’ils ont besoin de se reloger ».

Pour les entreprises, prendre en compte ce phénomène semble primordial. Les entreprises basées dans les villes moyennes et confrontées à des difficultés de recrutement pourraient en tirer profit, avec l’accueil de profils autrefois concentrés dans les grandes métropoles. Celles qui seraient confrontées à des demandes de mutation ou de passages en télétravail ont tout autant intérêt à répondre, d’une manière ou d’une autre, aux attentes de leurs collaborateurs. Dans les deux cas, l’accompagnement à la mobilité géographique constitue un levier RH, qu’il soit d’attractivité ou de fidélisation.

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